> Frédéric
Mistral / Les 3 maisons
Frédéric
Mistral, dont l’attachement au village de
Maillane était bien connu, a résidé
dans trois demeures successives.
Il
est né en 1830 au Mas du Juge, propriété
agricole qui se trouve au sud-est du village
et dont son père avait hérité
en 1827. C’est là, au milieu des
travailleurs du mas qu’il passa son enfance
et sa jeunesse. C’est là également
que se situent les épisodes fameux
des « Flour de Glaujo » et de
la » Rintrado au Mas » qu’il
évoque dans ses Memòri e Raconte.
En
1855, à la mort de son père,
le Mas du Juge se retrouve dans la part
de son demi-frère Louis, et Mistral
et sa mère vont alors habiter dans
une petite maison au sud du village, maison
que son père lui avait transmise,
à laquelle il donnera plus tard le
nom de « Maison du Lézard »
et sur laquelle il fera placer un cadran
solaire avec cette inscription :
- Gai
lesert, béu toun soulèu, l’ouro
passo que trop lèu e
deman plóura belèu.
"
Gai
lézard, bois ton soleil, l’heure
ne passe que trop vite et
demain il pleuvra peut-être. "
C’est
dans cette maison qu’il terminera Mirèio
(œuvre commencée au Mas du Juge)
et qu’il écrira Calendau.
En
1876, Mistral se marie et s’installe, avec
son épouse Marie Rivière,
dans une maison qu’il vient de faire construire,
qui se trouve juste devant la « Maison
du Lézard » et qui deviendra,
après sa mort en 1914 et celle de
Madame Mistral en 1943, le Musée
Mistral.
Ultime
demeure : le tombeau qui se trouve dans
le cimetière de Maillane et que Mistral
fit construire de son vivant (1906 – 1907)
d’après le modèle du « Pavillon
de la Reine Jeanne » aux Baux-de-Provence.
En 1907, Mistral écrivit un poème,
publié ensuite dans Lis Oulivado,
qui a pour titre « Moun Toumbèu »
et qui commence par ces vers :
- Souto
mis iue vese l’enclaus E
la capoucho blanquinello
Ounte,
coume li cacalaus, M’aclatarai
à l’oumbrinello… " Sous
mes yeux je vois l’enclos et
la coupole blanche où,
comme les colimaçons, je
me tapirai à l’ombrette… "
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